(1835 - 1866) La faïence et sa révolution industrielle à Longwy avec d'Huart de Nothomb - Faïences & Emaux de Longwy

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(1835 - 1866) La faïence et sa révolution industrielle à Longwy avec d'Huart de Nothomb
En 1835, Henri-Joseph d'Huart, qui a épousé Fanny de Nothomb, prend la direction de la Faïencerie de Longwy et de celle d'Audun-le-Tiche. Il modernise l'entreprise et la fait rentrer dans l'ère industrielle. En 1836, la mise au point d'une nouvelle glaçure permet de rivaliser avec la faïence fine dure genre anglaise fabriquée par les entreprises concurrentes. A partir de 1838, l'utilisation du coke est généralisée comme combustible pour la cuisson des pièces, ce qui permet de suppléer à la difficulté d'approvisionnement en bois. Le rendu des biscuits profite, semble-t'il, du changement de combustible, puisqu'ils deviennent plus blancs.

En 1839, Henri-Joseph d'Huart dépose un brevet d'invention concernant un four à faïence de conception améliorée. Un tarif de vente de cette époque (1840) nous permet de connaître l'éventail de produits proposés à la vente :
- catégorie faïence fine avec 4 modèles de plats, 12 modèles d'assiettes et 21 pièces de forme
- catégorie blanc-fin avec 1 modèle de plat, 4 modèles d'assiettes et 8 pièces de forme. En 1842 il achète le moulin de Senelle (emplacement des grands bureaux actuels) pour y broyer de l'argile.

En 1847, il construit, à coté, un haut-fourneau et met au point un procédé de récupération des gaz (dit perdus) captés au gueulard pour les utiliser comme appoint de combustible, ce qui suppose l'existence d'un four à faïence à proximité. En matière de décoration, vers 1840 l'entreprise adopte la technique de l'impression. Cette période voit les décors communs à plusieurs manufactures, parce qu'au départ les plaques étaient vraisemblablement achetés à des fabricants spécialisés.

Un peu plus tard vers 1850-1852, le court passage du décorateur britannique G. Vernon marque le développement des décors d'inspiration anglaise. L'importance de la main d'oeuvre de la manufacture fluctue en fonction de la conjoncture puisqu'on compte environ 50 ouvriers en 1835 pour atteindre 150 ouvriers en 1856.

Cette période sera abondante en récompenses et médailles honorifiques à l'occasion de nombreuses expositions à Paris et en province. En 1866 il transmet l'entreprise à ses deux fils Fernand et Hippolyte.

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